Surprise météo - La Boudeuse avance bon train quand un nuage la survolant déverse sur la tête de la barreuse une pluie généreuse. Arrêt total du bateau et calme plat comme si l’air et l’eau s’arrêtaient pour bavarder. Après quelques temps La Boudeuse lentement, lourdement se laisse soulever par ses voiles regonflées et reprend tranquillement sa route.
Pendant plusieurs heures, nos amis les dauphins viennent s’amuser autour du bateau, plongeant sous l’étrave, surg
issant à la poupe, coursant La Boudeuse, saut périlleux de quelques audacieux. Ils nous narguent : quand Olivier distrait empanne et provoque l’arrêt net du navire, les dauphins stoppent leur course folle et attendent patiemment sur le dos que les voiles soient à nouveau gonflées. Ce spectacle réjouit les filles qui pour l’occasion vêtues de leur gilet peuvent accéder à la poupe du navire.
La mer est calme le vent presque absent. Le bruit de la baume attire trois baleines communes. Elles nous accompagnent un long moment. Nous nous observons mutuellement. Il s’agit certainement d’une famille avec un bébé d’au moins 9 mètres et ses parents plus grands que La Boudeuse. Un souffle caractéristique sort de leurs narines d’ouverture large d’au moins 40 cm. Admiration mêlée à l’angoisse. On évoque les dégâts que peuvent engendrer de tels monstres marins.
La navigation est parfois douce et belle et d’autre fois agitée et toujours aussi belle. Nuits de quart calmes après des journées parfois agitées. Forte houle par l’arrière qui se transforme en agréable balancement sous le ciel étoilé. Parfois la lune nous surprend par derrière et nous accompagne dans le noir.
Les traits d’humour de l’équipage - Sous un vent force 2 à 3 maximum et après des heures d’immobilité, Anita toute fière annonce « Ah j’ai bien avancé, 50 milles en 1 h (en moyenne on arrive à parcourir 100 milles en 1 journée)! En plus avec un super cap ! ». Olivier fou furieux sort du cockpit prêt à tuer le génois qu’il s’est efforcé de garder bandé toute la nuit. Après calculs et réflexions le capitaine comprend enfin l’erreur. E
n passant le « way point » programmé sur le GPS, l’appareil re-calcul la distance à parcourir en fonction
du prochain « way point » ce qui peut artificiellement augmenter la distance parcourue. Olivier se gausse. Quelques quarts plus tard Anita se venge en sortant de sa couchette agacée par le claquage incessant des voiles « euh ! olivier c’est 130 ° le cap » et Olivier de répondre en effectuant un franc coup de barre « euh ! t’as pas tort ».La pêche est très décevante. Le capitaine a pourtant mobilisé toutes ses troupes : Charlie, Victor… rien n’y fait, pas une touche. Il semble que l’homme est réellement parvenu à vider l’Océan.
Les conditions de vie à bord sont spartiates. On se douche à l’arrière du pont quand la météo le permet et le reste du temps on se bouche le nez. Le bain des filles se transforme en jeu dans le carré à l’étroit d’une bassine. Les besoins s
Les enfants à bord - Après un cours temps d’amarinage (24h), la vie normale s’installe. Les disputes reprennent mais chacun finit par trouver son équilibre et s’approprie son aire : Nora fille d
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