mardi 8 juillet 2008

Empreinte écologique


Pour la traversée Cuba – Açores, nous aurons consommé 170 litres de diesel. L’empreinte écologique représente approximativement 0,45 tonnes de CO2 relâchés dans l’atmosphère. Nous nous engageons à soutenir la plantation de 65 arbres qui, au fil de leur vie, compenseront cette pollution. Tous les bénéfices de la vente du film de la traversée « Le vent l’emportera » seront utilisés pour financer cette action.

Remerciements

Chaleureuse pensée à nos routeurs : André et Anne de Moulinsart pour leurs conseils précis et leurs nez de vieux loups des mers ; Martine pour ses bulletins quotidiens et Sandrine pour ses mots réconfortants et ses dépressions fantômes.

Merci à tous ceux qui nous ont suivi et soutenu, et particulièrement à Bernard et Manue pour leurs messages encourageants.

Enfin, merci aux petits lutins…

Bermudes - Açores

Départ des Bermudes, le 9 juin, nous partons cette fois ci à trois. Alexis nous quitte pour rejoindre le Kenya.

Dès la sortie du port il nous faut à nouveau nous amariner : Olivier n’est pas super bien, Thierry a un cafard monstre et Anita est fatiguée de ses nuits blanches bermudiennes.

Nous croisons plusieurs bateaux qui prennent la même route vers les Acores ; du «Vickens » qui ne s’intéresse qu’à la météo dès 7h du mat … à « Quo Vadis » et son chaleureux navigateur solitaire avec qui on aurait bien partagé l’apéro.

La mer se réveille rapidement et nous offre par des vents forts une houle soutenue. Les vagues se forment, des murs de sept à huit mètres déferlent autour du bateau : on mange lyophilisé et on pisse à l’horizontale….

Thierry suit le baromètre à la trace et jongle de l’autre main avec l’Iridium. Les messages météo sont entrecoupés de mots doux. Le moral remonte et les Açores semblent plus proches.


Malheureusement, Eole décide de nous ramener la Pétole. On abaisse les voiles et l’équipage tue le temps en écumant la bibliothèque, la vidéothèque et … les provisions. Un véritable concours gastronomique s’organise. La nature nous offre ces plus beaux tableaux : coucher de soleil surréaliste, lever de lune rayonnant, groupe de cachalots se chauffant au soleil protégés des dauphins prévoyants…

Après quelques jours, la navigation reprend son cours et les quarts de nuit et de jour se succèdent. Les dauphins nous apportent chaque soir du réconfort par leurs jeux virevoltant avec « La Boudeuse ».

Alors que les dépressions frappent chaque jour quelques degrés au nord, nous nous attendons avec inquiétude à subir ce mauvais temps. Nous restons concentrés, sur le qui-vive, alertés en permanence par nos routeurs…Mais rien ne vient et nous profitons des derniers miles sous un vent léger, une mer accueillante… Le 27 juin à 16h34, le capitaine assis à la proue, fumant son cigare, s’élève brusquement et crie à l’équipage : «TERRE ! Terre en vue ».

Les Açores tant attendues se découvrent majestueusement sous un lever de soleil de rêve.

Nous clôturons ainsi un voyage débuté en Equateur le 1er mars 2008.