samedi 10 mai 2008

Tintin au Costa Rica

Nous ne pouvions pas rêver d'une meilleure transition. Après avoir laissé avec émotion Thierry et Anita finir leurs préparatifs pour la traversée jusqu'à Cuba nous débarquons au Costa Rica dans le paradis des créateurs de La Boudeuse, la finca Moulinsart. Les dragueurs des mers se sont reconvertis en spécialistes de broméliacées, batraciens et équidés. La couleur verte a remplacé sans rougir le bleu azur des mers du sud. De simples mais charmantes maisons de bois, bâties de main de maître, se fondent dans un immense espace nature. Forêt tropicale, palmiers, multitudes d'orchidées, prairies et collines à perte de vue, bassins et rio font le bonheur d'une faune sauvage et domestique.

Les chevaux de la finca sont les plus heureux du monde. Nous découvrons une monte tout en douceur propice à un échange symbiotique entre cavalier et monture. Par chance, deux poulains ont vu le jour lors de notre passage. Mais un poulinage se fait dans la tranquillité de la nuit, loin des regards curieux. La naissance d'un cheval est extraordinaire. Deux heures à peine et le petit cheval se dresse sur ses pattes. Deux jours et le voilà qui galope dans les pentes abruptes sous le regard vigilant de la jument. Anne a eu son quota d'émotions, les deux poulains étant tombés dans un trou quelques heures après avoir vu le jour. Grâce à une veille attentive les petits ont été sortis d'affaire. Et voilà la finca dotée de deux magnifiques poulains "pinto".

Le matin si le ciel est clément nous ouvrons les paupières sur le volcan Turialba qui depuis peu s'est remis à fumer. André nous initie aux merveilles de la forêt tropicale où des arbres majestueux font de l'ombre aux plantes épiphytes. La nuit, Anne traque pour nous les grenouilles aux couleurs incroyables. Nous ouvrons grands les yeux et écoutons d'une oreille les noms savants bien connus de nos hôtes érudits. Les soirées sont chaleureuses à la finca autour d'un bon repas préparé en mémoire des soirées bateau. La Boudeuse alimente souvent nos conversations. Et du haut de notre montagne nous suivons la folle remontée vers Cuba de nos aventuriers.


Ce fut une bien belle escale mille sabords! Merci au comte et à la comtesse de Moulinsart.

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